Les classes moyennes en Afrique
À la fois art et recherche, l’exposition propose un voyage au cœur de ce qui a été nommé « classes moyennes » africaines depuis les années 2010. Elle interroge tant la réalité et les discours que l’image : les groupes sociaux et leurs représentations, l’influence de certains « marqueurs » (indicateurs statistiques, photographies ou études marketing) sur nos représentations de sociétés africaines complexes et en mutation.
Des jeunes filles d’une école privée de Nairobi se font photographier au sommet de l’immeuble ICEA, le plus haut de la ville, pendant une visite scolaire.© Joan Bardeletti
Découvrez cet espace de l’entre-deux, entre riche et pauvre, espace mouvant aux contours flous composé de situations économiques et sociales plus ou moins prospères, plus ou moins précaires. « Classe moyenne » est une « étiquette » commode couvrant des situations très éclatées qui masque la diversité des mutations en cours. Certains ont réussi à tirer leur épingle du jeu et ont atteint une « petite prospérité » tout en étant vulnérables au changement de conjoncture. D’autres sont installés dans des situations plus confortables fortement marquées visuellement par leurs habitudes de consommation, leurs loisirs, leurs modes d’habitation. Entre invisibilité de parcours ordinaires et hyper-visibilité médiatique, tous sont regroupés comme « classes moyennes » par la photographie au-delà des définitions changeantes et des indicateurs économiques discutables.
Le groupe de recherche de Sciences Po Bordeaux est partie prenante du Laboratoire « Les Afriques dans le monde » (UMR 5115 CNRS). Associé à des chercheurs américains et allemands, il mène une recherche sur les nouvelles dynamiques socio-économiques africaines et les nouveaux enjeux de gouvernance avec l’appui de l’Agence française de développement, le Conseil régional d’Aquitaine, la Délégation aux affaires stratégiques du ministère de la Défense et le ministère des Affaires étrangères et européennes.
Séance de formation pour des cadres du secteur privé. Les participants applaudissent à la fin d’un jeu de rôle. Cameroun. © Joan Bardeletti
Aautour de l'exposition
- Un concert afro-dance exceptionnel d'Ewa Tohinnou, dimanche 18 janvier
- Une projection de "Nana Benz", film documentaire de Thomas Böltken, dimanche 25 janvier
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Commissariat
Joan Bardeletti, photographe, fondateur du projet « classes moyennes en Afrique » (www.joanbardeletti.com)
Dominique Darbon, professeur de science politique à Sciences Po Bordeaux (LAM)
Comi Toulabor, directeur de recherche LAM/Sciences Po Bordeaux à la Fondation nationale des sciences politiques
Elodie Escusa, doctorante, Sciences Po Bordeaux
Anna Fichtmüller, doctorante, Sciences Po Bordeaux
Jamilla Hamidu, doctorante, à Sciences Po Bordeaux
Clélie Nallet, doctorante, Sciences Po Bordeaux