Conférence | Justices et féminismes, perspectives africaines

Séminaire d’actualité du laboratoire de recherche Les Afriques
dans le monde

 Avec Nouzha Guessous, chercheure, essayiste et consultante en droits humains des femmes (Maroc), Marième N’Diaye, chargée de recherche au CNRS en sociologie (LAM/Sciences Po), et Marine Thisse, avocate au Barreau du Val-de-Marne et membre du comité d’administration
de la MIST.

La mort d’une adolescente au cours d’un avortement clandestin au Maroc en septembre dernier a déclenché une vague de manifestations dans le pays. Cet évènement a relancé les demandes de réformes de la législation marocaine qui criminalise l’interruption volontaire de grossesse.
Ce séminaire d’actualité propose de questionner les liens entre le droit et le genre dans une perspective africaine au sens large. Comment les pays africains traitent-ils des questions sensibles comme le droit de la famille, les sexualités, la santé reproductive et les violences faites aux femmes ? Quelles sont les revendications portées par les mouvements féministes africains, sur le continent et en France ? Qui sont les acteurs qui portent les réformes en faveur des droits des femmes ? Et comment mobilisent-ils le droit et la justice dans leurs luttes ?

Marième N’Diaye, chargée de recherche au CNRS rattachée au LAM, travaille sur les rapports entre droit, morale et ordre public en contextes islamiques au travers des enjeux de genre. Elle est spécialiste des réformes du droit de la famille au Sénégal et au Maroc.
Ses recherches actuelles portent sur la dépénalisation de l’avortement et sur le traitement de l’homosexualité au Sénégal.
Maître Marine Thisse est avocate au Barreau du Val de Marne et membre du conseil d’administration de la MIST, un collectif de défense des femmes victimes de traite et proxénétisme. Elle soutient les femmes victime de traite dans l’accès au droit et travaille au développement d’une jurisprudence pour qu’elles obtiennent le statut de réfugiées.
Nouzha Guessous est chercheure et consultante en droits humains et bioéthique, et ancienne professeur de biologie médicale à la faculté de Casablanca. Elle a participé à la Commission consultative royale chargée de la réforme de la Moudawana, le Code de la famille marocain, dont elle a fait le récit dans Une femme au pays des Fouqaha (2021). Comme essayiste, elle publie des tribunes sur les questions de droits des femmes.

Initialement programmée en décembre 2022, cette séance avait dû être reportée.