Séquence 1 - Un port en transformation
Bien que très touché au début du siècle par la perte de Saint-Domingue et les guerres maritimes de la Révolution et de l’Empire, les relations intercontinentales vont reprendre progressivement et le port qui connaît un essor manifeste dès les années 1820 restera le moteur de l’économie bordelaise.
Le port de Bordeaux, J-J Alban de Lesgallery
vers 1830, Archives municipales de Bordeaux
1. De grands aménagements sont entrepris avec la création de quais verticaux, des bassins à flot, des hangars et d’entrepôts (Entrepôts Lainé, par exemple). La construction du pont de pierre préfigure le développement de la rive droite en ouvrant de nouvelles voies de communication. Des personnalités du monde politique ou économique comme Claude Deschamps, Joseph Laîné, Pierre Balguerie Stuttenberg sont à l’origine de ces grands travaux.
2. La navigation fluviale s’accroît considérablement grâce à la construction, à Bordeaux, de bateaux à vapeur qui permettent une meilleure régularité du trafic pour le transport des marchandises : vin, pierre, charbon, bois, denrées alimentaires.
3. L’ouverture du commerce mondial donne naissance à une industrie navale bordelaise d’importance : Bordeaux est l’un des trois leaders mondiaux pour la fabrication des clippers puis, à la fin du siècle, développe la construction de remorqueurs, cargos, paquebots, mais aussi de bateaux de guerre (torpilleur, cuirassés, sous-marins).
4. Tout au long du siècle, le Port de la Lune devient une rue industrielle. Une multitude d’ouvriers portuaires travaillent en permanence sur les berges et dans les ateliers. Une culture ouvrière se développe avec de nombreux conflits sociaux liés aux conditions de travail des dockers.
5. De nouvelles perspectives de développement s’ouvrent, avec en particulier, l’arrivée du chemin de fer en 1841. Bordeaux devient un noeud ferroviaire qui va bouleverser une partie de ses activités traditionnelles.