14 haches de bronze

 

En 1976, Roger Minjacq trouva fortuitement un lot de 34 haches lors de travaux de terrassement dans une carrière le long d’un ruisseau de Martillac, dans la vallée de la Garonne à une vingtaine de kilomètres au sud de Bordeaux. 14 ont pu être achetées depuis par l'association des Amis du musée d’Aquitaine.

Parmi elles, une hache-ciseau, très étroite et élancée est du type « d’Ollon », localité suisse. Elle est datée de la fin de l’âge du Bronze ancien ou du début de l’âge du Bronze moyen. Les autres haches ont permis de définir le type « de Martillac » : sommet échancré, bords concaves et épais, section biconcave, tranchant semi-circulaire. Certains de ces traits, comme l'extrémité supérieure échancrée, de caractère oriental, sont quasi absents de la zone atlantique et témoignent des relations Est-Ouest.

Leur teneur en cuivre varie entre 84 et 92 %, l’étain 4 et 13 % et l’arsenic entre 0,15 et 2 %. Ces variations sont aussi un critère d’ancienneté car, à partir de l’âge du Bronze moyen, l’arsenic a quasiment disparu et le taux d’étain est souvent supérieur à 10 %, ce qui rend les haches plus solides.

 

Cette forme de haches va évoluer pour donner naissance à la hache « médocaine » typique de l’âge du Bronze moyen, qui peuvent atteindre 20 cm et que l’on retrouve en grand nombre en Gironde et plus particulièrement dans le Médoc. Les bronziers de de Martillac sont peut-être à l’origine de la naissance d’un nouveau centre métallurgique centré sur l’estuaire de la Gironde.